WE le nouveau RDV cleantech
L’interview du mois
Stéphanie Gay-Torrent, Directrice des salons Pollutec et World Efficiency
PEXE: Les portes du salon World Efficiency se sont ouvertes hier à Paris. Pouvez-vous nous présenter ce nouveau « Show & Congress » ? Qui peut-on rencontrer et que trouve-ton lors de ce grand rdv?
S.G.-T: Notre objectif, accélérer le déploiement des solutions en facilitant l’émergence de l’innovation majoritairement issue du secteur des cleantech, en encourageant un partage inter-filières des savoir-faire, et en favorisant leur adaptabilité aux différents contextes territoriaux : niveau de développement, accès aux ressources, degré de vulnérabilité au climat, aspects socio-culturels…
World Efficiency s’inscrit au cœur même de la transition vers un nouveau modèle économique plus sobre en ressources et en carbone. Il présentera ainsi les solutions cleantech, ressources et bas carbone portées par les acteurs qui œuvrent à produire, bâtir, aménager, transporter ou encore gérer autrement, dans une optique de sobriété et de performance (production énergétique et manufacturière plus performante, smart city, nouveaux services et usages, mobilité bas carbone, nouvelles pratiques agricoles…).
PEXE: En tant qu’organisatrice de Pollutec et de WE vous avez un point de vue privilégié pour observer les entreprises de la filière, quelles évolutions du marché vous ont poussé à lancer ce nouveau format pour les professionnels de l’environnement ?
S.G.-T: Les écotechnologies sont sources de nouvelles marges ou d’opportunités de marché. Les contraintes environnementales peuvent être dépassées avec plus d’efficacité et donc à moindre impact économique.
Cette démarche irrigue depuis quelques années tous les secteurs d’application des écotechnologies : services urbains dans l’eau, l’énergie et les déchets, aménagement, construction, production industrielle ou énergétique, reconquête des milieux ou encore mobilité.
World Efficiency est au cœur de ces évolutions, et cherche à favoriser le déploiement des cleantech en favorisant les nouvelles alliances économiques inter filières. De telles solutions existent déjà, d’autres en sont encore au stade de la recherche, de la démonstration ou du développement, d’autres encore sont à venir. Ainsi, l’expertise énergétique devient centrale pour les secteurs des transports et du bâtiment ; les techniques de l’eau un facteur crucial d’un modèle agricole résilient, le recyclage, un axe central des nouveaux modes de production …
PEXE: En parallèle du salon et du congrès vous avez tenu à organiser un « Cluster inter-acting » basé sur des rencontres entre clusters et sur des conférences dédiées à leurs stratégies de développement. Les clusters seraient-ils en train de s’imposer comme des acteurs incontournables dans le déploiement de la transition écologique et énergétique?
S.G.-T: Le rôle des clusters en amont des marchés est crucial pour accélérer le déploiement des solutions dans tous les secteurs économiques vers une transition économique sobre en ressources et en carbone. Ils agissent d’ores et déjà sur l’émergence des innovations mais peuvent également faciliter la création de nouvelles alliances inter filières.
Pour soutenir leurs actions, nous avons souhaité organiser le 15 octobre une rencontre transsectorielle et multidisciplinaire qui s’intéressera aux collaborations internationales et à l’écosystème de l’innovation dans lequel s’inscrivent clusters et réseaux de clusters.
Après une plénière sur la collaboration des clusters dans les domaines de l’innovation et de la transition climatique, trois ateliers sont proposés en parallèle sur les modèles de coopération internationale de clusters, le développement d’une réelle stratégie financière et le rôle des clusters dans la feuille de route climat des pays et régions du monde. L’après-midi sera consacré à un C2C business meeting des clusters.
