Interview de Philippe Cortes, créateur de la société Grange Solaire
Ma société, Grange Solaire, a été créée fin 2008 pour installer et exploiter des installations photovoltaïques de taille moyenne, inférieures à 36 kW. Nous sommes principalement déployés en Région Limousin et en Région Parisienne. Cette société a été créée sur un modèle de finance participative, réunissant à son origine une trentaine d’actionnaires. La taille de nos projets nous a conduit, dès le démarrage, à travailler en circuit court avec des poseurs et électriciens locaux, ce qui nous a permis de partager des savoir-faire avec des artisans.
Avec la baisse des tarifs de régulation et l’émergence des enjeux d’autoconsommation et de performance thermique des bâtiments, nous sommes sollicités sur la construction de bâtiments artisanaux dont nous serions propriétaires, et dont le locataire payerait un loyer ‘énergie incluse’ dont le montant serait moins élevé que la somme du loyer et chauffage dans un bâtiment classique.
Je suis également consultant dans les métiers d’infrastructures de marché. Formé à la méthode Bilan Carbone dès 2008, je m’intéresse de près à la finance Carbone, même si je regrette parfois qu’elle tarde tant à se déployer
- Pourquoi avoir choisi d’adhérer à Durapole ? Quelles sont vos attentes vis-à-vis du cluster ?
Je crois beaucoup à une approche moderne de la mutualisation. Les sociétés start-up ou de tailles moyennes ont tout intérêt à « chasser en meute ». Les outils le permettent, et le secteur du développement durable continuera de connaître une croissance supérieure au reste de l’économie. Il faudra pouvoir répondre à des demandes de collectivités ou de grands groupes, et les offres groupées peuvent être une solution. Je pense que Durapole a vocation à jouer un rôle de veille et d’offrir une visibilité sur les projets, des contacts, voire incuber des solutions innovantes de groupement d’entreprises.
- Avez-vous déjà collaboré avec des entreprises membres de Durapole ?
J’ai connu Durapole pour avoir collaboré avec la Société Ecogelec, qui est notre principal partenaire de bureau d’étude pour nos projets photovoltaïques.
- Si oui, quels étaient ces projets collaboratifs et avec quelles entreprises ?
A l’époque où j’ai fondé Grange Solaire, Ecogelec avait identifié une demande importante en Limousin, notamment pour des projets d’installations solaires permettant au passage de rénover du patrimoine bâti appartenant à des collectivités locales ou des agriculteurs. Le financement était en revanche difficile à trouver car les banques suivaient peu, et parfois le propriétaire lui-même craignait de s’engager. Grange Solaire a donc joué un rôle de levée de fonds et de conduite de projets. Actuellement, Ecogelec développe des solutions d’éclairage LED et de suivi de consommations énergétiques, que Grange Solaire peut prescrire sur les projets pour lesquels nous sommes sollicités.